lundi 31 octobre 2011

Ras-le-bol!


Les salades jardinières, ras-le-bol! Les pizzas végétariennes sans goût, ras-le-bol! Les sous-marins aux légumes défraichis, ras-le-bol!

Voilà pourquoi les gens trouvent la cuisine végétarienne emmerdante. Qui a réellement le goût de s’offrir une belle laitue iceberg recouverte de vinaigrette Kraft à 11 $ au resto? Qui est assez masochiste pour conduire jusqu’au resto, se chercher un stationnement, ne pas en trouver, sacrer, en trouver un dans une rue où il faut une vignette, sacrer, se demander pourquoi on habite si loin, trouver un stationnement payant, débourser 15 $, marcher jusqu’au resto, attendre dans la file parce qu’on n'a pas de réservation même si on meurt de faim… pour finalement commander une bonne salade du chef avec un petit pain blanc?

Un de nos souhaits sur ce site est de voir de la créativité et de la nouveauté dans les menus végétariens des restaurants. Parce que le mot végétarien au resto ne veut pas dire secte de granos finis au régime, mais plutôt ça ne me tente pas trop de manger de la viande aujourd’hui, j’ai envie d’essayer autre chose ou j’essaie encore de me remettre du bœuf aux légumes de la belle-mère d’il y a deux jours… Vous aimez la viande, mais vous ne mangez pas que ça.

Je mets donc de la bière tablette dans le pick-up et je pars à la chasse aux menus avant-gardistes de Québec.  J’essaierai, au fil des chroniques resto, de vous trouver quelques bons petits gibiers à déguster dans la Capitale!




dimanche 30 octobre 2011

Ton quartier, ton entourage...ta santé ?



Une recherche – orchestrée par le Département américain de l’Urbanisation et publiée la semaine passée dans le New England Journal of Medicine - démontre que notre santé alimentaire serait aussi liée à l’environnement dans lequel nous vivons et à l’influence de notre entourage.

Pendant une dizaine d’années, des chercheurs ont suivi à la trace des résidants à faibles revenus de cinq grandes villes américaines. Ils ont pu constater qu’une personne - qui passait d’un milieu pauvre à un autre où la qualité de vie est meilleure – avait moins de chances d'avoir des problèmes liés à l’obésité ou au diabète et qu'elle possédait en général un mode de vie plus sain.

Un cardiologue de la Yale School of Medicine, qui n’a pas été impliqué dans la recherche, résume ainsi : "Your health is not just what happens to you, but is influenced by all of those around you and the environment." 

On pense utiliser les données de cette étude dans le but de revitaliser certains quartiers ciblés des grands centres.

(Source : Globe and Mail, 21 octobre 2011, dans la rubrique Social Studies de Michael Kesterton)






Je ne sais pas pourquoi, mais c'est la première idée que j'ai eue - tardivement, car ceci est un rafraîchissement - pour illustrer cette nouvelle. Disons, pour la forme, que le Albert Français et Fat Albert n'ont pas changé de voisinage. Bill Cosby, lui, oui.

samedi 29 octobre 2011

Des nouvelles du front


- Alors, tes remèdes de bonnes femmes ?

L’offensive fut menée avec un certain succès mardi soir. La nuit fut douce. Mais s’imaginer une victoire éclair facile, ou l’anticiper avec certitude, ça frôle la pensée magique – affront contre le processus naturel, contre l’esprit libre. Ce n’est plus comme c’était dans le bon vieux temps : une bataille, on casse tout, on signe un traité sur le bout d’une table et on se dit à la prochaine fois. L’ennemi Virus s’est développé au fil du temps et mise sur la guérilla.

Vous me suivez ? Moi non plus.

Une autre attaque en règle a eu lieu mercredi soir, avec la même troupe d’élites – oignon, ail et gingembre. Le virus plie mais ne cède pas. Des boissons chaudes toute la journée de jeudi. Malgré tout, en fin de soirée, l’issue de la guerre est toujours incertaine. Je me couche avec hâte dans le doute.

Vous êtes toujours là ? Moi, pas tout le temps.

Vendredi matin, coup de théâtre. Capitulation imminente du virus. Distribution de bière noire. Paix sociale. Les bonnes femmes triomphent – ce ne sont pas des poules mouillées.

Toute cette mise en scène pour exposer mon allégeance indéfectible à tout ce qui provient de la Nature. À toutes ses vertus. À tout ce qu’on peut tirer de bon de chaque aliment. À la patience.
 
Contre qui ? Contre quoi ? Une autre fois…


*Ce message a été écrit sans consommation de produits naturels illicites. Mais un album des Doors jouait dans le salon…








vendredi 28 octobre 2011

Des poules et des oeufs


Chaque matin, je bouffe des œufs. Ces temps-ci, ces trois œufs tournés avec des bines végétariennes qui ont la cote.

Petit article du Globe and Mail aidant, je me suis intéressé aux modes de production des œufs et aux us et coutumes des poules –  ce dernier sujet souvent abordé autour de quelques bières avec les potes. 

Voici ce que ça donne en omelette.

La poule régulière bosse dans une shop. Elle passe le plus clair de sa journée à son poste de travail – un petit espace d’à peine la grosseur d’une lettre. Elle ne se pose pas de questions, elle pond. En soirée, elle regarde des émissions – miroir de sa vie, où chaque semaine une poule est virée. Son produit coûte quatre dollars la douzaine.

La poule de bureau ne compte pas les heures dans son aire de travail aussi vaste qu’un journal plié. Elle profite de ses pauses pour placoter avec ses collègues – à l’extérieur, puisqu’elle ne peut pas fulminer en dedans. Le soir, elle rentre dans son petit nid douillet et s’endort en regardant la photo du coq si bon au football lorsqu’elle était à la poulyvalente – excusez-la. Ses œufs se vendent cinq dollars la douzaine, cotisation syndicale incluse.

La poule de banlieue possède un beau petit terrain qu’elle patrouille toute la journée. Elle est distinguée. Elle a du goût. Elle mange mieux que sa voisine. Et elle pond dans un lit queen. La fin de semaine, elle vend ses œufs devant sa porte. Un panier de 12 pour cinq dollars – fait à la main.

La poule bohème a pour territoire ce qu’elle appelle « le Monde ». Elle est libre, elle mange bio, elle rêve à de lointaines contrées et a toujours une nouvelle histoire à raconter. Ses collègues sont des camarades avec qui elle partage découvertes, passions et techniques de ponte. Ses œufs sont des œuvres d’art et elle pond quand bon lui chante. Elle ne se donne pas : six dollars minimum la douzaine, signature sur demande.

Le pire dans tout ça - confession tête basse, mains dans les poches, épaules soulevées, cherchant le pardon du regard - c'est que je me bourre souvent des oeufs de la régulière.

Si un jour les poules ont des dents, ça sera la faute à Jambon.









jeudi 27 octobre 2011

On veut des boissons sucrées!


Dimanche dernier, Monsieur Jambon nous parlait d’une taxe sur les boissons gazeuses et énergisantes qui venait d’être adoptée en France. Comme la Coalition Poids propose sensiblement la même mesure sur notre territoire, je crois que l’on risque de voir quelques adeptes de boissons sucrées s’en mordre les pattes… Déjà qu’elles faisaient du «occupy» ma salle de bain cet été, je n’ose pas imaginer ce qui pourrait se produire advenant le cas où elles n’auraient pas les moyens de payer cette taxe…







C’est le docteur indien Mohamed Babu qui a pris ces magnifiques clichés de petites fourmis qui s’abreuvent à de minuscules snacks bar d’eau sucrée. Comme leur abdomen est transparent, on peut voir le liquide colorer leurs petites foufounes après une brève digestion. En plus, elles ont leurs préférences. Semblerait qu’elles soient beaucoup plus attirées par les couleurs claires comme le vert pâle et le jaune. 




Sur cette dernière, on se croirait dans un bar sur la Grande Allée. En bas à droite, une petite fourmi bleue qui n'est ni une douchebag, ni une pitoune orange trop bronzée. Mais qu'est-ce qu'elle se sent seule dans ce monde!


Source: Le magazine Les débrouillards... Ben oui, je l'ai piqué à mon fils pour écrire cette chronique! Les débrouillards... on pitonne, on zigonne, on patente, on invente! 

mercredi 26 octobre 2011

De la terre à l'école


D’un côté, il y avait ces jeunes qui abusaient de toute cette bouffe malsaine qu’on retrouve sans demander de directives. De l’autre, il y avait ceux qui ne pouvaient pas se procurer assez de bonnes choses à se mettre sous la dalle.

Entre les deux, il y a eu cette idée : Farm-to-School.

Qui produit quoi dans une communauté ? Où trouve-t-on des produits frais ? Quelles sont les spécialités de la région ? Liant les producteurs et les écoles, ce programme offre aux élèves les réponses directement dans l’assiette de la cafétéria. Tout en attisant de l’intérêt, de la curiosité et…du goût.

De plus, les élèves peuvent expérimenter dans les cuisines ou entretenir un jardin. Ils s’interrogent, demandent des recettes, s’intéressent à des aliments dont ils ne soupçonnaient que vaguement l’existence quelques mois auparavant.

De leur côté, les producteurs de la communauté voient leurs efforts récompensés. Car, en plus des enfants, c’est bientôt les parents qui, influencés par des demandes de repas originaux, achèteront des produits locaux.

Et qui sait ? Peut-être que de si bonnes habitudes alimentaires, que l’on apprend si tôt, peut-être que ça ne s’oublie pas ?

(Source : Globe and Mail, mardi 11 octobre 2011)





mardi 25 octobre 2011

Rhume et remèdes de bonnes femmes



Je n’aime pas prendre des pilules. Les sirops contre la toux ou envers et contre tout, ce n’est pas mon truc non plus.

Dimanche et lundi sont mes congés. Mon corps fait relâche. Ces deux dernières journées, il ne s’est pas méfié, il a baissé la garde – et pourtant, ce n’était pas le moment ; il faisait tantôt trop chaud pour le manteau, tantôt froid sans ce dernier. Quelques sueurs et hop ! – un mal de gorge lundi soir.

Je déteste être affecté, manquer d’énergie, ne pas être à 100 %. À la moindre défaillance, je réagis.

Hier, avant d’aller au lit, je me suis fait une soupe à l’oignon un peu vulgaire mais efficace. Avant d’aller travailler, ce matin, j’ai bu de l’eau chaude avec du miel – je n’avais pas de gin – quel dommage! Ça a réglé le cas de la gorge et repousser le rhume dans son endroit de prédilection : le nez.

C’est là que cette nuit il y aura bataille. Dans quelques minutes, je préparerai une mixture à la base d’oignon, d’ail et de gingembre – ma garde rapprochée. Ils sont peut-être grossiers – du moins de la façon qu’ils sont coupés – mais après une baignade de dix minutes dans quatre ou cinq tasses* d’eau portées à ébullition, ils deviennent un jus redoutable.

Pour sûr, mon corps va en suer un coup. Mais, à l’aube, il aura vaincu – une fois de plus**.

*J’entends par tasse le contenant dans lequel vous allez boire, et non la mesure.
** Même si elle procure une pêche d'enfer, ne pas boire de cette potion avant une première date.






Je sais, je sais. Des petits bonhommes dans mon corps qui luttent contre des méchants virus, c'est de la fiction !
 

lundi 24 octobre 2011

Je ne mange pas de viande


Ça va faire bientôt neuf ans que je ne mange pas de viande. Pourquoi? Parce que j’ai toujours détesté ça, ou presque. Parce que lorsque j’étais petite, je faisais semblant d’aller me moucher pour recracher les morceaux de viande que j’avais accumulés dans ma bouche en mastiquant. Parce que je ne suis pas capable de tuer un animal, je suis une grosse chochotte. Parce que je n’aime pas gruger de la viande autour d’un os. Parce que je ne suis pas une vraie. Parce qu’au début de l’humanité, j’aurais été LA cueilleuse et j’aurais accueilli chaleureusement les mâles qui revenaient de la chasse avec mes bons petits fruits. J’aurais peut-être eu plein d’enfants aussi, car les vrais mâles aiment bien les bons petits fruits.

Je ne suis pas une grano freak, je ne harcèle pas les autres avec mes choix et je n’envoie pas des vidéos de la PETA à mes amis pour les traumatiser le samedi soir. Oui, c’est vrai, je sais qu’il y a beaucoup d’animaux destinés à l’alimentation qui sont engraissés dans des conditions incroyables et qu’il y a un gaspillage énorme des ressources dû à l’élevage. Je sais aussi que la plupart des animaux tués finissent moisis dans le frigo ou noyés de sauce dans le coin de l’assiette, facilitant ainsi une chute rapide et légère dans la poubelle. Je sais tout cela et vous aussi. Voilà.

Malheureusement pour les légumes, je ne mange pas de viande.


Photographie de Carl Kleiner

dimanche 23 octobre 2011

Taxer, c'est bon



Je ne bois pas de boissons gazeuses. Mais j’en vends pas mal – trop. Je ne sais pas pourquoi, mais je souris quand je vois ce mec de 300 livres se pointer chaque jour à ma caisse avec ses deux compagnons – deux litres de cola diète. Peut-être je me trompe, peut-être mon imagination farfelue extrapole, peut-être le gars invite-t-il ses voisins à boire un verre chez lui après une dure journée de travail, tout simplement. Mais un sourire l’accueille – peut-être ne suis-je qu’un loufoque ?

Ceci dit, le mec risque de payer un peu plus cher pour ces 5 à 7 dans un avenir prochain. La France vient d’emboîter le pas vers une taxe sur les boissons gazeuses et énergisantes, dès le 1er janvier 2012. En Hongrie, c’est chose faite depuis le 1er septembre. Ailleurs dans le monde, l’Irlande, l’Écosse et certains États américains y pensent. Ici, le congrès du Parti libéral s’y penche en fin de semaine. Cela semble être une tendance.

D’ailleurs, la Coalition poids toute québécoise se réjouit de ces avancées internationales. Elle propose une même mesure sur notre territoire, qui pourrait amasser 67 millions $ par année. Cette somme serait affectée à la lutte contre l’obésité et à l’amélioration de l’offre alimentaire dans les écoles. Et la proposition libérale va en ce sens.

Pour en revenir à la France, on parle d’un 6 cents CAN de plus par litre et de 240 millions d’euros (336 millions $CAN) chaque année. Ces revenus seront partagés entre la lutte contre l’obésité et la réduction des charges en agriculture.

Alors, que dire de plus sinon que des taxes bien ciblées comme celles-ci sont les bienvenues. Bien sûr, les lobbys de boissons gazeuses et énergisantes – si puissants – vont rager et vont continuer de s’attaquer – en bons Don Quichotte du libre marché – aux liens démontrés par tant d’études entre leurs produits et l’obésité.

Et peut-être tenter de nous faire avaler qu’un bon verre de cola, ça nous aide à faire passer le gros burger triple extra-bacon avec fromage que nous venons de dévorer…

(Source : Le Soleil, 22 octobre 2011)


samedi 22 octobre 2011

Bourré comme un indigné !


Les chantres des bonnes mœurs pouvaient au moins se réjouir pendant une crise économique alors qu’une première étude – au début de l’année – disait que plus les gens étaient fauchés, moins ils participaient à des beuveries folkloriques.
Une simple p’tite visite à Limoilou aurait pu les faire déchanter, mais quoi de mieux qu’une étude contradictoire.
En effet, selon « Health Economics », plus les gens ont des soucis financiers, plus ils sont bourrés. L’étude établit même un lien entre la détérioration de l’économie et l’abus d’alcool et autres produits du diable. Comme quoi il n’y a pas que les requins de la finance qui lèvent leurs verres par les temps qui courent – très vite, mais en titubant en fin de course.
(Source : Globe and Mail, 17 octobre 2011)
N.B. Je me décerne un deux minutes pour « hors-sujet ». Et puisqu’en parler donne toujours le goût, vous pouvez m’ajouter un cinq minutes pour inconduite…minimum.




BREF, c'est samedi !

vendredi 21 octobre 2011

Mange ma saucisse !*


Vous avez peut-être vu cette publicité à la télé – moi, peut-être, je ne sais pas, la télé et moi, c’est de brèves relations passagères et pas chez moi.
Bref, le jeune ne peut manger de hot-dogs parce que ses parents disent que la saucisse contient des agents de conservation et que ce n’est pas bon.
Et voilà que le miracle survient et que le p’tit gars va enfin pouvoir bouffer des hot-dogs comme ses camarades moins frileux, grâce aux saucisses dites naturelles – ça doit pousser un peu comme les concombres, je me dis, une bonne saison de pluie et de soleil  en alternance et elles seront grosses, mes saucisses !
Pis on va en vendre en tab…!
Des saucisses, donc, sans agents de conservation et ingrédients artificiels…Plus le gros prix en inscrivant « ingrédients naturels » sur le paquet ! Et la conscience tranquille du consommateur repose en paix…
Mais c’est un leurre. Les nitrates des extraits de céleri cultivé – l’un des fameux ingrédients naturels, qui assure la couleur rosée de la saucisse – se transforment en nitrites au contact de la viande et bientôt en nitrosamines – reliées au cancer.
Une étude du « Journal of Food Protection » prétend même que le hot-dog dit « naturel » possède dix fois plus de nitrites que le traditionnel.
Ce qui n’empêche pas un vice-président sénior au marketing de la « Maple Leaf Foods » de dire : « Nous voulons être très fiers de ce que nous déclarons au consommateur. »
Autrement dit : « Mange ma saucisse !* »
(Source : Globe and Mail, lundi 17 octobre 2011)
*Sur la petite pancarte de notre bannière, il est écrit : « 100% cochon ». Il faut bien nourrir la bête, non ?



Il s'appelle Joey Chestnut (au centre de la vidéo). C'est un vrai, un champion. Cinq fois d'affilées. Mais il y a de la controverse. Un Japonais serait meilleur que lui.

jeudi 20 octobre 2011

Surpasse ton ADN !


C’est un peu irritant se faire dire quoi faire. Des fois, on a l’impression qu’il y a partout, à chaque coin de rue, un parent suppléant prêt à nous sauter au cou et à nous répéter la liste interminable des bonnes conduites et manières. Des gens qui peinent à garder le nez dans leur soupe. « Tiens, regarde, il y a une mouche dans la tienne », qu’ils disent. « Elle a peut-être du goût », je dis.
On peut prêcher par l’exemple sans faire un sermon au premier venu. Les leçons, c’est le lot de chacun. Essais et erreurs. Je saute, je me plante. Je marche, je trébuche. Je rampe…j’ai l’air un peu con.
Par exemple, on vous a toujours dit que manger des fruits et légumes, c’était bon voir même plus pour la santé. C’est entendu. Tellement que les plus durs d’oreilles peuvent se mettre à rêver que le bacon pousse dans les arbres et qu’une nation pas trop développée puisse nous en filer pour si peu en retour.
Mais les faits, démontrés par une récente étude menée par deux docteurs canadiens – sur environ 27 000 sujets de tous les continents – vont plus loin encore. Un régime bien équilibré, bien alimenté de ces deux subalternes accompagnateurs de repas principaux peut jouer sur notre ADN et le renforcir contre les maladies du cœur. Cela vaut pour tous et chacun, mais vise particulièrement les gens qui se pensent condamnés génétiquement par les antécédents familiaux concernant les troubles cardio-vasculaires.
Bref, la consommation régulière de fruits et légumes permettrait à notre ADN de se surmonter.
Alors, si on me surprend avec un gros sac de chips et qu’on me reproche ceci et cela avant que je puisse dire qu’elles sont vitaminées, je pourrai toujours enchaîner avec cette nouvelle et même dévoiler ma source.
Globe and Mail, 13 octobre 2011.

Arrête de jouer dans ton assiette!

-Arrête de jouer dans ton assiette!

-Je ne joue pas, je crée!

Ce que les parents peuvent être rabat-joies! Qu’est-ce qu’il y a de plus excitant dans la vie que de faire éclater un petit pois vert sous la pression de son index,  que de faire saigner un méchant navet à coup de ketchup ou que d’imaginer une bombe nucléaire qui ferait sauter l’insipide bœuf aux légumes de grand-maman? OK., il y a plein de trucs plus excitants dans la vie, mais si votre enfant voulait simplement vous indiquer l’endroit d’une rencontre du troisième type avec ses patates pilées? Qui sait ce qui pourrait arriver si vous l’envoyez réfléchir dans sa chambre au lieu de prendre le temps d’écouter son génie créatif s’exprimer? Ça pourrait peut-être donner ça :


Cette magnifique peinture surréaliste de l'artiste suisse Till Rabus






La série Les Aspics de l'artiste Natacha Lesueur

 



Les PEINTURES photo-réalistes de l'artiste Lee Price qui intègre à la fois la nourriture et le nu dans ses toiles (le nu... finalement, c'est peut-être ça le truc le plus excitant...)




Et les splendides photos de la série Foodscapes du photographe Carl Warner




Pour en savoir plus, on clique partout: sur les images, sur les liens... 

Je vous invite aussi à aller visiter ce site qui publie plein de trucs super cool en arts (et autres trucs geek et insolites aussi) : http://www.ufunk.net/ C'est souvent sur ce site que je fais de belles découvertes artistiques...




mardi 18 octobre 2011

Quatorze balles pour trois sandwichs jambon et fromage


Le mec a faim. Je peux le comprendre. C’est l’heure du souper. Les probabilités sont bonnes.

Mais 14 piasses pour trois sandwichs ! Combien de sandwichs pour le même prix si on prend la peine d’aller faire un tour à l’épicerie la veille et de les faire soi-même ? Une dizaine ?

Et le gars de me payer sans dire un mot, sans rouspèter un petit peu...

Le gars s'en fiche, le gars dépense !

Les journées sont longues, le travail est dur, la vie est chère et comme un pauvre taré, à la lumière d’une chandelle qui en a vu d’autres, je confectionne mes sandwichs en sifflotant...

14 balles pour trois sandwichs sans fromage, finalement !



 Les mecs ont faim. Ils ont bossé toute la journée mais ce sont de vrais guerriers barbus en mode « séries ». Ils partent à la chasse. En tirant un peu partout, quelques fois – quatorze fois selon la légende – ils abattent un cochon et une vache.

- On va se régaler, mon pote, dit le premier, celui qui a buté la vache. Je t’invite. Je te prépare ma fameuse recette de sandwich jambon et fromage !
- Tu as du pain ? dit le second, celui qui accrochera une tête de cochon – au-dessus de la sienne – dans son salon.
- Bien sûr, mon frère ! Dans le fond de mon sac !
- Où vas-tu trouver le fromage ?
- Bein, la vache !
- Du con ! Il faut qu’elle soit en vie, la vache, pour lui soustraire du lait et faire du fromage !
- Je pensais qu’il fallait la broyer simplement…
- Ça, c’est pour le bœuf, mais on appelle ça de la viande hachée, ou de la saucisse !
- Ne t’énerves pas, vieux ! On a le jambon quand même...Combien de sandwichs tu veux, mon vieux ?
- Un seul, ça me va.
- Moi, je vais en prendre deux. C’est que j’ai faim, moi, alors…
 
Puis, il a prit son couteau, a coupé trois bonnes tranches, a partagé et ils ont bien mastiqué. Ravis, ils sont partis en chantant, laissant derrière eux deux bêtes qui gambadaient ce jour-là, peinardes, ne se doutant de rien, comme d’habitude…Le vie est courte, les journées passent et le travail donne faim.

The Harvest

Si vous voulez voir la bande-annonce du documentaire The Harvest




La productrice de ce documentaire est Eva Longoria, oui, oui, la petite beauté désespérée latino hystérique!
Bien hâte de lire les commentaires de Monsieur Jambon là-dessus! Eva Longoria sait-elle aussi que la plupart des vêtements qu'elle porte sont fabriqués par des enfants?




lundi 17 octobre 2011

Réponse : Faire des enfants

C'est la totale.

C'est un investissement - mais pas les premières années - c'est de l'entretien et pas mal d'attention.

Ils apprennent vite et s'inventent des jeux de rôles palpitants comme confectionner des chaussures et des vêtements et autres cueillir des fruits et légumes pour les grands - et petits.

Ils n'ont pas vraiment la notion du temps qui passe - douze ou quatorze heures dans un champ, c'est une journée à jouer dehors, pas passée devant la télé.

Ce sont des sources d'énergie inépuisables et renouvellables ; on les couche, on les réveille et c'est reparti pour un autre tour de manège.

Ils sèment la joie autour de nous ; ils récoltent 25% de tout ce que l'Amérique consomme.

Ils ne sont pas blancs - normal avec toutes ces heures sous le soleil.

*On se procure et on se tape "The Harvest", un documentaire sur le travail des enfants dans le sud des États-Unis et on s'en reparle.

dimanche 16 octobre 2011

La tête dans le panier




Toute la journée, je pense à ce que je vais me faire à bouffer le soir. Souvent même, la veille, dans mon lit, je me fais un plan ou deux. C’est un cycle. Les plans demeurent ou prennent le bord, d’autres m’assaillent, mon ventre trépigne, bref, je ne pense qu’à m’en jeter sous la dalle, puis à arroser tout ça.

J’aime aller à l’épicerie. En cas de guerre totale, ça serait LA planque à moi et aux copains. Ça ou la SAQ la plus proche. Le choix dépendrait d’une volonté : celle de survivre quelques mois ou quelques nuits.

J’aime aller à l’épicerie. Il y a de la nourriture, des spéciaux et des donzelles. Je repars les sacs pleins des deux premiers, mais jamais avec les dernières.

J’insiste, j’aime aller à l’épicerie. Ça fait longtemps. Enfant, j’aimais bien avoir les deux pieds sur la garde au bout du panier. Je regardais tout autour et ce qu’il y avait dedans – le panier, on s’entend, je n’ai jamais eu une très bonne vue.

Je vais tous les jours à l’épicerie, ou presque. Quand je cherche un logement, il me faut une épicerie et un dépanneur tout près, puis un grand évier dans la cuisine – pour faire la vaisselle sans tout casser.

Ce soir, j’y suis allé avec une petite idée de ce que j’allais me faire. Elle s’est dissipée quand j’ai vu le bas prix des tomates, des oignons et des champignons. Les saucisses italiennes fortes me faisaient des yeux doux – je ne suis pas tous les jours végétarien, je suis un peu volage.

N’empêche. Les sauces rosées toutes faites sont hors de prix !

Je ne me suis pas révolté longtemps, j’ai fait demi-tour vers la crème et j’ai économisé quatre dollars.

Voilà. Je pense au prochain repas entre chacun d’eux, j’aime aller à l’épicerie, salir de la vaisselle et la laver dans un grand évier.

Je suis Monsieur Jambon.


Voici Bref sur le site de Canal Plus. Une belle découverte. 




Occupons la journée mondiale de l'alimentation!


En cette journée mondiale de l'alimentation, nous lançons officiellement notre blogue. Pourquoi?


Nous croyons au mieux-être par la qualité de notre alimentation.

Nous favorisons la culture biologique, innovatrice et diversifiée.

Nous aimerions voir de la créativité et de la nouveauté dans les menus végétariens des restaurants.

Nous disons que plus nous serons, plus l’offre sera grande, plus la compétition sera vive, moins il en coûtera cher pour manger mieux.

Nous pensons qu’il est temps de prendre la parole et d’offrir un lieu d’échange et de partage sur les différentes nouvelles, tendances et politiques.

Nous sommes préoccupés par le ventre des citoyens des autres nations qui ne vivent pas dans l’abondance. 

Nous nous intéressons aux technologies agricoles émergentes qui pourront procurer une nourriture saine au plus grand nombre possible.

Nous, citoyens, réclamons le meilleur dans notre assiette.

Occupons notre Jardin!