lundi 30 avril 2012

Cheese!


Sarah Kaufmann est appelée dans le milieu The Cheese Lady. Depuis quelques années, cette artiste américaine originale sculpte du fromage. Drôle d’idée direz-vous, mais est-ce qu’il y a  encore quelque chose qui puisse réellement nous étonner dans le monde de la bouffe?




Du fromage… Pourquoi pas du bois, du verre ou de l’argile? Voici sa réponse:

«If you were born and raised in Wisconsin, surrounded by dairy cows, cheese factories and people who wear orange triangle hats as high fashion, you might think it would just seem…natural!»

Bonne dégustation!
















Pour en voir plus, on visite son site: http://www.sarahcheeselady.com/

dimanche 29 avril 2012

Bières et Jambon (13) : Microbrasserie À la Fût


Cette semaine, on reprend notre tournée des microbrasseries du Québec.

Je vous invite donc à St-Tite, en Mauricie, où les cow-boys du festival western croisent l'imaginaire des Filles de Caleb.
 
D'ailleurs, le resto-pub de la microbrasserie se situe dans l'ancien magasin général de la petite ville, datant de 1865.


Coopérative brassicole, À la Fût possède une belle structure de site sur la Toile avec beaucoup d'informations à venir. Ce qui n'empêche pas d'offrir à leurs visiteurs une section où leurs petites merveilles sont définies dans les détails - et c'est absolument apprécié.

Ceci dit, chacune des bouteilles d'À la Fût se vend à l'unité. Ils disent : « Les membres d'À la Fût prônent l'hédonisme brassicole : Boire en qualité plutôt qu'en quantité. »

Je comprends mieux pourquoi j'ai payé 16 dollars pour les quatre bouteilles que j'ai bues. Mais je ne peux leur en tenir rigueur : chaque gorgée à 50 sous fut pleinement savourée.

***

Ma Première Blonde (5,4%) : C'est une pilsner d'inspiration tchèque avec une bonne amertume (IBU 35). Les couleurs foncées de certaines bières vous font rebrousser chemin dans vos quêtes d'expériences ? C'est l'aventure qu'il vous faut.


La Cuvée houblonnée II (6,3%) : Une solide IPA avec un IBU de 60.

Oups...C'est la trois ! (Jambon connaît ses chiffres romains, quand même...)

La Cuvée houblonnée III (7,2%) : Une IPA belge, moins amère que la cuvée précédente (50). Difficile de distinguer les deux pour le simple amateur que je suis, surtout qu'elles ne furent bues la même journée. 

La Ruine Papilles (6,2%) : OK. J'ambitionne sur les IPA. C'est pas ma faute. On m'influence et je me laisse faire. Mais - le pire - vous savez ? J'aime ça. Vraiment ça. Y'a quand même des façons moins glorieuses de se laisser manipuler, non ? Pis en plus, elle est tellement bonne. Et je ne suis pas payer pour l'écrire...
 
Oui madame !



***

Vous avez des idées, des suggestions, une IPA à me présenter ?

N'hésitez pas à m'écrire dans la section « commentaires »...

Prost !


jeudi 26 avril 2012

Hara Hachi Bu


C’est connu, les Japonais vivent longtemps et en santé. Du moins, jusqu’à présent.

Tous les jours, leurs habitudes alimentaires traditionnelles sont confrontées au mode de vie occidental du toujours plus vite, toujours plus calorique.

Personne n’est à l’abri d’un trio de chez McDo, même à l’autre bout de la planète.





Mais les Japonais ont ces petites traditions culinaires facilement exportables. Qui mangeait des sushis et de la soupe miso, il y a 15 ans? Et du wasabi, hein Monsieur Jambon?

Parmi les traditions japonaises associées à notre assiette, une de choix qu’il faudrait surtout laisser tomber dans les mains de l’envahisseur : le Hara Hachi Bu.

Le Hara Hachi Bu est un principe simple : avant de se transformer en porc et de rouler par terre, on sort de table. Oui, on quitte la table, même si on a encore un peu faim. En fait, l’idéal est de se sauver lorsque notre appétit est satisfait à environ 80 %.




Les avantages 

- après le repas, on ne s’écrase pas sur le sofa devant une mauvaise émission à V et on peut bouger

- on digère beaucoup plus facilement

- on contrôle mieux son poids

Mais là, je sais, vous vous inquiétez pour votre faim. Avoir le ventre qui gargouille en tout temps, ce n’est pas très plaisant. Rassurez-vous, les Japonais connaissent la patente.

Le truc, évidemment, c’est de privilégier des aliments contenants peu de calories, mais à densité nutritionnelle élevée. Des exemples? Du riz, des algues, des fruits, des légumineuses, des céréales complètes, des légumineuses, etc.




Parce que vous voyez, en Occident, on a la balance toute détraquée. On privilégie les aliments très caloriques aux aliments riches en nutriments sans tenir compte du fait que l’estomac réagit au volume des aliments plutôt qu’aux calories.

Explication tirée du livre Entre fourchette et baguette de Michel Jodoin (excellent livre dont je vous parlerai sans doute dans une future chronique)

Un cheeseburger contient 280 calories, mais ne pèse que 100gr.
Un repas traditionnel japonais (riz, soupe miso, un peu de poisson et légumes sautés) contient aussi 280 calories, mais pèse 500 gr.

L’estomac se rassasie donc plus vite avec le repas japonais puisqu’il est sensible au poids des aliments.

Si vous tentez la même chose avec le cheeseburger, vous devrez en manger cinq pour éprouver le même sentiment de satiété. Ce qui représenterait aussi cinq fois plus de calories dans votre organisme.




Et consommer trop de calories, c’est commencer à faire ses réserves pour l’hiver et même parfois, stocker ses graisses pour plusieurs hivers. Des surplus difficiles à gérer qui pourraient entraîner avec eux des dizaines de maladies, car trop manger fait vieillir prématurément l’organisme.

C’est plaisant de vivre longtemps, mais de vivre longtemps malade…

Alors, êtes-vous prêts à mettre en pratique le Hara Hachi Bu?

« Si vous mangez comme un Nord-Américain, vous hériterez du même taux de maladies qui frappent les Nord-Américains. » Michel Jodoin




Sources: Michel Jodoin, Entre fourchette et baguettes, Plaisir et sagesse au menu, Trafford, 2010. http://plaisiretsagesseaumenu.com



mercredi 25 avril 2012

Merde ! Il y a une petite éveillée dans cette classe !


Les vieux - de 20 à 77 ans, le nombre d'années n'a rien à voir avec le fait de radoter - se complaisent bien dans la condescendance et le mépris, lorsqu'ils s'adressent aux jeunes - ceux-là, on peut les retrouver un peu à tous les âges.

Passe mon opinion sur les manuels scolaires dans nos écoles, si ordinaires - pendant que d'autres nations lisent et étudient leurs propres classiques en littérature dès l'élémentaire, nous offrons aux nôtres des petites histoires à la con - pas trop longues, pas trop compliquées, juste assez pour tuer du temps en classe ou pour donner un devoir à la maison.

- T'avais pas dit « passe mon opinion » ?

- Désolé. Elle n'a fait que passer...

Hum !

Bref, ma nouvelle.

***

Un papier de Marie Allard de La Presse nous rapporte qu'une petite allumée de 12 ans a été choquée de lire des petits textes pro-OGM dans un de ses manuels scolaires.

Extraits :

« Dans le futur, on verra apparaître de plus en plus de fruits et légumes génétiquement modifiés, capables de se défendre contre les virus et les insectes. On n'aura plus besoin de pesticides polluants. Nutritifs et résistants, les fruits et légumes seront, dit-on, encore plus savoureux. Les pommes n'auront plus de pépins, les fraises seront plus sucrées et plus juteuses et les poires se conserveront plus longtemps. On prévoit aussi intégrer des médicaments et des vaccins dans les aliments. »

Remarquez, dans le paragraphe, tous les sous-entendus d'un simple « dit-on ».

« Les fruits et les légumes contiennent-ils des pesticides nocifs pour la santé? Des études sérieuses démontrent que les bienfaits associés à la consommation de fruits et légumes sont réels. Il est également prouvé que les risques liés à la consommation de petites quantités de pesticides sont de loin inférieurs aux nombreux bienfaits que procure une alimentation riche en fruits et légumes. Tout un soulagement! Il existe sur le marché des espèces alimentaires génétiquement modifiées, mais aucune étude ne démontre qu'elles sont nocives. »

Ouf !  « Tout un soulagement ! », en effet. Plus besoin de penser...!



Réactions :

« Je suis en désaccord avec ça,  Je ne peux pas croire que c'est dans des livres scolaires. Les enfants les lisent et pensent que c'est vrai. » - La jeune fille

Bien sûr, l'éditeur et le Ministère n'y voient rien de pro-OGM.

C'est rassurant.

L'analphabétisme, ce n'est pas simplement l'incapacité de lire mot à mot des phrases. C'est aussi - et surtout - l'âpre difficulté de comprendre un texte.

La source, ici.

***

Si j'étais une entreprise privée un peu controversée avec beaucoup de frics et autant d'amis dans la sphère publique, je n'hésiterais pas une seconde à investir en éducation...et pas juste dans les cégeps et les universités.

Par contre, j'aurais peut-être un peu peur des petites éveillées...



mardi 24 avril 2012

Cette pâte verte avec les sushis...


Les sushis, c'est zen. 

Quand j'en mange, on dirait que je recherche dans chacune de mes bouchées un satori, une révélation. Comme si chaque petite rondelle allait ouvrir les portes et les fenêtres de mes perceptions et m'offrir en saveurs la rencontre d'un instant avec le Divin.


Ces moments soulèvent bien sûr plus de questions que de réponses. Comme celles-ci :

- Est-ce seulement le sushi ou sa combinaison avec cette pâte verte nommée wasabi qui me donnent ces bonnes vibrations ?

- Mais qu'est-ce donc, le wasabi ?



***

Le mot wasabi se prononce « ouassabi » et veut dire « rose trémière de montagne », en japonais. Il désigne autant la plante vivace que le condiment qui accompagne les sushis. Cette plante fait partie de la famille botanique des crucifères, la même que la moutarde, par exemple.

Elle ne pousse spontanément qu'au Japon, dans les montagnes. Elle a besoin de beaucoup d'eau et d'ensoleillement, d'étés frais et d'hivers pas trop froids - j'utilise le pluriel puisqu'il lui en faut quatre pour une seule récolte. 

Un de ses secrets serait donc qu'elle est précieuse. D'autres seraient ses vertus médicinales, ou plus particulièrement bactéricides.



***

J'aime les bouchées où j'exagère la dose de wasabi. Cette puissante saveur qui fait monter l'eau dans les yeux. 

Vite, une gorgée de breuvage ! N'importe quoi !

Mais je ne savais pas que le wasabi pouvait me protèger des caries - j'aurais dû m'en douter, on dirait un dentifrice qui agit avec l'intensité d'un rince-bouche.

Il est aussi très peu calorique et très riche en vitamine C. 

Vous imaginez déjà la bonne blague que vous pourriez faire à...


***

En terminant, un petit truc pour les voyageurs. Si jamais vous êtes invités chez des Japonais pour manger des sushis, éviter de tremper votre bouchée à la fois dans le wasabi et la sauce soya - c'est un ou l'autre des condiments, puisque la sauce soya annihile le goût du wasabi.

Et pour un Japonais, c'est une façon parmi tant d'autres de différencier un invité distingué d'un sauvage.

Sinon, on s'assume et on offre un centre de table - fait à la main par fiston - à nos hôtes...



***Plus sur le wasabi, ici.***










lundi 23 avril 2012

Printemps québécois et changement de saison


On ne pourrait dire, à regarder par la fenêtre, que bientôt, des petites pousses vertes sortiront du sol et des centaines de champs québécois regorgeront de vie.



À force de tourner avec son panier le moins cher au coin des allées de l’épicerie, on en oublie parfois le rythme des cultures que connaissaient pourtant par cœur nos propres grands-parents.

On mange des fraises en janvier ou des asperges en octobre. On achète des légumes et des fruits qui viennent de l’autre bout de la planète sans penser au transport et à la saveur.

Pourtant, consommer localement et de saison permet de réduire considérablement son impact environnemental. Cette petite tomate mexicaine qu’on retrouve en tout temps, que cache-t-elle? Qui la récolte? Comment la transporte-t-on? Et son goût, vous l’aimez vraiment?



Voici un petit aide-mémoire à conserver en tout temps. Manger de saison, c’est manger mieux. Manger au Québec, c’est goûter à la richesse de son histoire.



http://www.iga.net/mangezquebec.asp?s=4

                                                                         

dimanche 22 avril 2012

Bières et Jambon (12) : Je trinque à la Terre !


C'est à toi que j'écris ces quelques vers en prose.

Toi qui est à la fois ma mère, ma femme, ma soeur, mon amie, ma complice, ma partenaire créatrice, mon exil, ma foi, mon incommensurable, ma vie, ma sincérité - mon amour éternel, ma célébration, ma fébrilité, ma beauté, ma maison - ma chanson que je fredonne à tue-tête.

Mon Tout, Ma Terre.

Je trinque à toi. Bien haut mon verre - pour toi - mon vaisseau.



***

Tu sais - tu as aussi pu le constater - je ne suis pas ce qu'on appelle un connaisseur en bières - avec le lexique et les termes et tout - et je n'oserais pas y prétendre. Je suis un amateur en toute simplicité - qui n'a d'égale que sa passion - qui puise ci et là, qui hume, qui touche, qui goûte - sensible.

Et chaque coup de coeur me percute.

Dominus Vobiscum Lupulus (10%) : Un cru de la Microbrasserie Charlevoix de haute voltige. Absolument équilibré, dans un mélange de différents houblons. De la bombe. Bouteille de 750 ml qui ne demande qu'à être partagée. Se trouvera une niche facilement dans votre Top 5.


Dominus Vobiscum Hibernus (10%) : L'alternative par excellence - et je pèse mes mots (!) - à une bouteille de vin. Médaille d'or au Canadian Brewing Awards. Ode à l'hiver québécois, je ne serais nullement gêné d'en boire à l'année.


L'Aphrodisiaque de Dieu du Ciel ! (6,5%) : Pas loin d'être ma noire préférée, si ce n'est pas le cas. Présence de vanille et de chocolat. J'y pense et ça me rend horny...!


***

Bonne journée de la Terre à tous et à toutes !

Fallait que je partage quand même...

Prost à toi, ma Vieille !

jeudi 19 avril 2012

Une épluchette génétiquement modifiée


Sur le site du gouvernement du Québec, on peut lire ce magnifique passage concernant la culture du maïs au Québec. Je vous le retranscris ici, car même si je ne vis pas à l’intérieur d’un roman d’Orwell, je me dis que des fois, il y a des choses qui peuvent disparaitre rapidement, sait-on jamais…

« Aucun maïs sucré GM n’est présentement approuvé ou commercialisé au Canada ou au Québec. La modification génétique du maïs a pour but de protéger celui-ci contre la pyrale, un insecte nuisible, et non pas d’augmenter le rendement. On trouve dans les marchés publics des épis de maïs sucré aux caractéristiques parfaites (épi long, uniforme, à grains de couleurs variées, etc.). Ils sont obtenus par des méthodes traditionnelles et ont des propriétés agronomiques intéressantes.

Un maïs sucré GM est approuvé aux États-Unis, mais pas au Canada et ne devrait donc pas se retrouver sur le marché canadien. »




Mais voilà qu’une nouvelle parue aujourd’hui dans le quotidien Le Soleil change la donne : le maïs sucré GM cultivé au Québec arrivera cet été dans vos assiettes! Tiens donc!

On cultivait déjà le maïs GM au Québec, mais jusqu’à maintenant, il s’agissait de variétés destinées principalement aux animaux. Évidemment, par la bande, on en retrouvait déjà sur notre barbecue (enfin, pour ceux qui mangent de la viande), mais cette nouvelle autorisation de culture de maïs sucré GM est du jamais vu.

Pour la première fois, on pourra enfin mettre du beurre sur un produit québécois génétiquement modifié! Vive Monsanto!

Christopher Boffoli


Chez les Américains, ces grands avant-gardistes, on en cultivait déjà depuis quatre ou cinq ans, alors vous savez, du maïs sucré GM, vous en mangiez déjà. Mais en fait non, je crois que vous ne le saviez pas… Car comment reconnaître les produits génétiquement modifiés dans les épiceries? À part n’acheter que du bio… 

L’étiquetage des OGM n’est toujours pas obligatoire au Québec.

Et Jean Charest, l’étiquetage obligatoire, il n’en a rien à cirer. Il a des actes à faire condamner. Il ne faut pas trop lui en demander.



Les grandes chaînes alimentaires ont mentionné qu’elles ne voulaient pas de ce maïs à l’intérieur de leur temple. Jusqu’à quand? Elles n’ont pourtant pas refusé tous les autres produits GM qu’on retrouve sur leurs tablettes présentement…



 Sources:


mercredi 18 avril 2012

Personne n'aime le bacon comme Dave et Justin


Justin et Dave sont deux gars de Seattle. Ils travaillaient ensemble dans une boîte technologique. Pendant un lunch, la conversation qu'ils menaient s'est enflammée à propos du bacon, chacun y allant d'élans de passion sur ses propres dévotions à la foi bacon - un peu comme deux jeunes chefs québécois.

L'idée, qui allait germer de cette jasette, ne fut pas celle d'un restaurant - les deux mecs étant plutôt du type BBQ, à regarder le football à la télé et à manger jusqu'à ce qu'il soit pratiquement impossible à relever du divan.

Mieux encore. Fanatiques du bacon ils étaient. Alors fallait bien que tout ce qu'il goûte ou sente possède la saveur ou l'odeur du saint bacon.

Grâce à cette mise de départ que fut d'abord un vidéo gagnant de 5000 $ à America's Funniest Video - eh oui, ça existe encore, Internet n'a pas fauché cette désopilante façon d'écouler un dimanche soir en famille - le fils de Dave s'élance et finit par frapper la balle directement sur Dave, jamais vu le coup venir - les deux comparses ont pu fonder J & D - Everything should taste like bacon.

Et la compagnie fonctionne à plein régime et les idées ne manquent pas.

Visite virtuelle.

***

Aimer le bacon avant même de pouvoir en déchirer une tranche avec ses dents

La première idée de Justin et Dave...Après ça, le Déluge...

Un avant-goût du petit déjeuner qui t'entend demain matin, chérie...!

Réinventer la roue et mettre un copyright dessus...

C'était supposé être un poisson d'avril de la part de Justin et Dave...De nombreux fans l'ont réclamé...Et voilà l'huile à massage !

***

Vous êtes comme moi et en vous en voulez toujours plus et plus encore ?

Voici un moment de la télé communautaire de Seattle...


Aimer le bacon, ça n'a pas de prix...

mardi 17 avril 2012

La salubrité des aliments : Est-ce vraiment important ?


Il n'y a plus de frontières pour les aliments - ou presque plus. On exporte, on importe - peu importe - ça va et ça vient. Une fois devant moi, c'est fumant, je ne tiens plus en place - comme j'ai faim. Pas de questions, une seule réponse : dévorer chaque bouchée.

Miam !...

Pourtant, chaque aliment possède son histoire, son aventure. J'insiste un tantinet aujourd'hui sur un passage obligé de la ferme, de l'usine ou du port d'arrivage, vers l'épicerie, le boucher ou le restaurant.

Il existe, comme le savez, des inspecteurs en alimentation. Ils sont bien souvent des employés de l'État - vous savez, ce truc qui nous impose, qui nous taxe et qui cherche par tous les moyens à brimer nos libertés. Ce truc qui nous empêche de devenir ces hommes et femmes libres de ces contrées où taxes, impôts et chaînes sont pratiquement absents - où il fait si bon vivre.

Trève de rêveries. Les inspecteurs en alimentation !...

À quoi servent-ils ?

Ne répondez pas tous en même temps. Oui, à vérifier la qualité et la salubrité des aliments, d'ici comme ailleurs. Oui, à effectuer des visites dans les entreprises. Oui, à s'assurer que le produit alimentaire soit conforme aux règles.

Mais est-ce vraiment nécessaire d'avoir autant d'inspecteurs ? Autant de rapports ?

Paperasse que tout ça !...

Il faut se faire confiance. Dans quel dessein une compagnie alimentaire dont le premier but est de plaire tenterait-elle de tromper la population ? Qu'elle soit de la région ou à des lieux de notre cuisine, elle ne souhaite qu'à vous séduire et qu'à trouver une toute petite place dans votre ventre - pour un moment.

Je répète : faisons-nous confiance. Tendons la fourchette !

Les inspecteurs, il y a en trop. Et ça coûte cher - des employés de l'État, tsé, avec un fond de pension pis des semaines de vacances longues comme ça.

Enfin, disons-le franchement, il faut couper.

Et Ottawa a raison - comme papa.

***

Bref, 100 inspecteurs de moins au Canada - dixit le dernier budget. Et vlan ! Mets ça dans ton bol à soupe, pépère !

C'est un chiffre avancé. 652 avis - ou postes menacés - ont été envoyé à l'Agence d'inspection des aliments.

La nouvelle, du Devoir, est ici.

« Cette décision ne fera qu'empirer la pénurie d'inspecteurs, au lieu d'améliorer les choses. Et puisque le gouvernement n'a pas daigné consulter ses propres inspecteurs, il coupe dans la salubrité des aliments à l'aveuglette, sans comprendre la gravité des conséquences. »

« Prenez et mangez en tous car ceci est mon...WTF ?!? »

Bonne journée/soirée !




lundi 16 avril 2012

Rien n'est petit pour un grand esprit

Une autre petite tournée dans le monde très artistique de la nourriture?

Il fait trop beau pour être sérieux aujourd'hui! Allez, régalez-vous avec ces magnifiques créations de Pierre Javelle et de Akiko Ida, des passionnés de nourriture, de dessin et de... photographie!




















Pour en voir plus, on visite leur site : http://www.minimiam.com/fr/gofr.html


Et pour terminer en beauté cette journée magnifiquement ensoleillée... :)




dimanche 15 avril 2012

Bières et Jambon (11) : Pit Caribou


C'est en Gaspésie que je vous amène cette semaine, chez Pit Caribou, microbrasserie fièrement locale - l'orge de leurs bières, c'est même eux qui le font pousser.

Le panorama doit y être magnifique : Pit Caribou est situé à Percé, avec vue sur le Rocher et l'île Bonaventure.

Depuis juin 2007, Pit Caribou s'est donné pour mission de brasser des bières gaspésiennes de qualité, avec les ressources régionales.


À mon humble avis, c'est une mission maintes fois accomplies. Pit Caribou sait nous impressionner dans chacun des styles qu'ils explorent.

Leur site Internet est très complet. Et voici le lien.

***

Sans plus tarder, voici les bières dégustées cette semaine - non mais, n'est-ce pas merveilleux écrire des chroniques à ce sujet !

La India Pale Ale américaine : Ici, je triche un peu. Je n'en ai bu qu'une lampée, il y a de cela quelques semaines. La cause : la difficulté de la retrouver dans les dépanneurs spécialisés de Québec (trop bonne ?). En effet, selon mon spécialiste maison des IPA, elle est « poussée en amertume » et « florale à fond ». C'est un coup de circuit.


La Bitter : Elle est très accessible - je ne veux pas dire qu'elle se trouve facilement, simplement souligner le fait qu'elle peut être appréciée d'un peu tout le monde. Faible en alcool (4%), mais solidement houblonnée.



La Double Wit : D'inspiration allemande, c'est une bière forte (7%) qui ne le laisse pas savoir au goût. Elle sait envahir une bouche qui sait apprécier la présence d'agrumes et d'épices.

Haha ! Avec le prix dessus...!

L'Annadda Ale : Vous vous souvenez de ce projet de quelques brasseurs d'une bière 100% québécoise ? Eh bien, oui, elle est en bouteille chez Pit Caribou, toute fraîche de ce mois-ci. Du sapin baumier gaspésien, de la levure provenant des Voûtes Jean-Talon à Québec et du houblon québécois. Un résultat de par che nous...fort en promesses.


Sur ce, bonne semaine à tous et à toutes !

Prost !




jeudi 12 avril 2012

Le petit cuisinier pas de cou


« J’ai découvert qu’au fil des années dans le glorieux monde de la télévision, je m’étais créé un tas de besoins artificiels, des petits tas de poussière qui font juste polluer la vie. Et pas rien que matériellement : l’ambition m’étouffait. Je voulais être une star! Pour ce que ça signifie vraiment…Fa que, aujourd’hui, j’ai choisi le plus important : mon fils. Je l’ai initié au monde du voyage. À la liberté. » Bruno Blanchet



Aaaaaaaah Bruno Blanchet. Jadis, j’ai aimé le Bruno de La fin du monde est à sept heures. Des années plus tard, j’ai appris la danse du petit monsieur pas de cou à mon fils lorsqu’il était tout jeune, par hasard. On riait comme des fous. Puis, j’ai découvert les chroniques de Bruno Blanchet à travers les trois tomes de La frousse autour du monde. Quasi religieusement, mon fils et moi, on s’installait sous les couvertures afin de plonger dans ses impossibles aventures. On lisait des petits bouts chacun notre tour. On se marrait, on réfléchissait sur la vie… Dans un élan de folie, on s’est même promis de faire la même chose plus tard. Quand on a terminé le dernier tome, nos regards se sont croisés, on était un petit peu émus. Il faisait beau dehors, on est allés jouer au baseball.




Cuisiniers sans frontières

Oui, c’est Bruno Blanchet qui m’a fait découvrir l’ONG Cuisiniers sans frontières. Fondé en 2003 par Jean-Louis Thémis et sa femme Lucie Carrier, cet organisme d’aide humanitaire établi à Montréal a pour mission de « promouvoir la dignité des individus des populations les plus démunies grâce à la réinsertion sociale dans les pays en émergence ».





Et comment le font-ils? Par la formation. Dans plusieurs pays (Madagascar, Bénin, Haïti, et même dans la ville de Montréal) Jean-Louis Thémis, cet enseignant de l’ITHQ d’origine malgache, orchestre des formations d’aides-cuisiniers offertes spécifiquement aux plus démunis dans l’espoir de les aider à se trouver un emploi qui leur permettra de briser le cycle de la pauvreté. Lui et ses nombreux collaborateurs travaillent avec les gens, sur le terrain, afin de les former dans leur propre réalité et de les aider à regagner confiance en eux. Et ils semblent bien y arriver, à voir les dizaines de sourires des nouvelles cohortes d’aides-cuisiniers!




À l’aide!

Évidemment, les sous se font rares, comme partout. Pour accomplir de tels miracles d’engagement social, CSF a besoin de votre aide. De l’aide financière certes, mais aussi d’un peu de temps donné ici et là. Si vous avez envie de devenir bénévole ou de vous impliquer d’une quelconque manière, vous pouvez visiter leur page facebook ou leur site internet. Vous pouvez même vous bourrer la face lors de leurs nombreux événements gastronomiques (cabane à sucre urbaine, participation au salon Je t’aime en chocolat, souper-bénéfice six services).

Un film

En 2009, Philippe Lavalette a réalisé un film sur le co-fondateur de CSF, Jean-Louis Thémis. Pendant trois ans, les caméras l’ont accompagné à travers ses activités et ses questionnements sur son exil (il a vécu 30 ans au Québec avant de retourner à Madagascar). Chef Thémis est réellement un personnage très inspirant! Merci Bruno!