vendredi 17 août 2012

Manger, c'est politique !


Vivre la démocratie, ce n'est pas que tous les quatre ans et ce n'est pas non plus donner un chèque en blanc au nouveau gouvernement - gagne ou perd.

Vivre la démocratie, c'est un exercice au quotidien, qui nous sollicite à chacun de nos gestes et qui bien souvent nous dépasse - heureusement, nous avons jambes et tête pour nous entraîner.

Les priorités étant ce qu'elles sont, LA priorité étant ce qu'elle manifeste, manger, disons-le humblement, est plus que jamais politique !

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Nos choix alimentaires dictent l'offre. Moins on se soucie de la provenance des aliments, plus nos supermarchés sont submergés de produits d'un peu partout, qui voyagent longtemps et qui finissent par enregistrer un bilan carbone ahurissant. Un bilan à faire sourciller quiconque s'intéresse un petit peu à l'état de l'environnement !

Et c'est sans compter sur la fraîcheur des dits produits. Sans compter sur l'approvisionnement local et les conditions de travail du pays exportateur. Sont-ils eux-mêmes en mesure de s'offrir le produit ? Sont-ils exploités par une agence alimentaire internationale ?

Quel type de relations créons-nous avec ces pays ? De la matière pour un autre désolant chapitre des antagonistes colonisateurs - colonisés ?

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Manger local, c'est augmenter la demande. Une demande qui finit par dépasser l'offre. Alors on se permet de travestir la noble idée de base et on importe d'ailleurs.
 
Peut-être devrions-nous réguler notre demande par rapport aux saisons ? Cela serait effectivement un premier pas logique. 

Mais si nous pouvons être des producteurs à l'année de certains aliments, que la main d'oeuvre est là, qu'elle est diversifiée et qu'elle n'attend qu'un coup de pouce de sa communauté pour satisfaire à la demande, n'est-ce pas à dire que l'attitude des bras croisés de nos gouvernants actuels a fait long feu et qu'il faut intervenir et soutenir nos producteurs ?

Non seulement pourrait-on maintenir des emplois et en créer de nouveaux, mais surtout, alimenter - c'est le cas de le dire - des passions.

Car le Parti Jambon du Québec sait que dans toutes les régions du Québec, des passionné(es) de tous les domaines agricoles souhaitent partager leurs talents et savoir-faire.

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Le Parti Jambon du Québec est le parti de la bonne chère, du bon boire, de la bonne vie - le seul parti absolument rabelaisien du Québec.

C'est le parti des marchés locaux, des trouvailles régionales et des relations étroites entre le producteur et le consommateur.

D'ici le 4 septembre et par la suite, avec - ou sans - le Parti Jambon du Québec - Équipe Monsieur...

...On mange le Québec !

 *Notre plateforme, écrite sur un coin de table entre deux bières, apparaîtra sur ce blogue pièce par pièce au cours des prochains jours. Mais nous, au moins, nous n'aspirons pas à gouverner le Québec. Seulement à partager nos idées...