jeudi 29 novembre 2012

Un peu de parmesan sur le vomi



L’an dernier, il y avait une petite fille de 10 ans dans la classe de mon fils qui disait que le jambon était fait avec du poulet.

Il y a quelques années, alors que j’étudiais au Cégep, la plupart des gens présents autour de moi, durant une conversation animée, croyaient qu’il y avait des poussins dans les œufs que nous achetons à l’épicerie. Heureusement, il y avait un fils d’éleveur de poules dans la salle pour trancher la question, car personne ne me croyait lorsque je leur disais le contraire.

Mon fils, en maternelle, nous disait que le concierge mettait du parmesan sur le vomi. Il disait que son ami Xavier avait gerbé son spaghetti et que le concierge avait saupoudré du parmesan dessus pour ensuite le nettoyer. Ça nous a pris du temps avant de comprendre.

Version de mon fils : Le concierge met du parmesan sur le vomi. (Mon fils mangeait ce parmesan chez sa grand-mère sur son spaghetti.)
Version réelle, mais moins drôle : Le concierge ne met pas de parmesan sur le vomi même si l'emballage ressemble à celui du parmesan Kraft.


Quand on pense que le lait vient du frigo à trois ans, c’est mignon. Mais quand on ne sait pas, à l’âge adulte, si le bacon vient du porc ou si la confiture est faite avec des fruits ou des céréales (!) comme bon nombre de jeunes Britanniques, il y a un problème.

On demeure loin des fermes et ce qui s’y passe, on ne veut pas le savoir. Moi, ça me bloque. Comment peut-on être désintéressés dans la vie à un point tel qu’on refuse de savoir d’où provient notre nourriture? On mange trois fois par jour, des fois plus, et on se fout de ce que les autres nous font acheter.

Ce qui permet un peu de tout et beaucoup de n’importe quoi.

Nos perceptions sont souvent erronées dans le monde de l’alimentation et c’est tout à fait compréhensible. La publicité essaie de nous faire gober des tas de conneries depuis très longtemps. Le Nutella, c’est bon pour les enfants. Le fromage Philadelphia, c’est de l’amour à partager. Le lait, c’est une source de réconfort… Ouais, ouais…


Je suis en santé grâce au Nutella. Il me procure tant de plaisir!

On ne sait plus rien. On dirait qu’on est de plus en plus con. On manque de curiosité. On se laisse diriger. On attend que le temps passe, je ne sais trop.

Pourtant, on peut encore visiter des fermes. Chaque année, il y a les portes ouvertes des fermes du Québec.

Une année, j’y ai appris plein de choses sur l’élevage des bisons. 

Mais je m’excuse encore d’avoir dit, en sortant de la grange, devant une file d’attente assez longue, que c’était vraiment fou malade le tour à dos de bison et que je n’avais jamais rien fait d’aussi excitant. (On ne pouvait pas approcher les bisons, car ils étaient à des mètres et des mètres dans le champ. Désolée pour la déception engendrée.)


C'est quoi le gag avec cette image? Et le point?

Il y a aussi des fermes agrotouristiques. On peut y séjourner ou y jeter un coup d’œil durant une journée en famille. Pour quoi faire? Pour en apprendre plus sur les élevages d’autruches et sur la culture de la lavande, par exemple…


Les autruches ont-elles des dents? Suspense!


Et si on trouve que l’essence coûte trop cher… google it! Franchement, il n’y a rien de plus simple.

En quelques secondes, voici ce que j’ai trouvé pour vous.

Dans la catégorie Comment fait-on pousser...


des arachides ?




des endives ?



des choux de Bruxelles ?



des ananas ?



des dattes ?




En terminant, cette citation de Daniel Pennac dans Comme un roman :

« On ne force pas une curiosité, on l’éveille. »




mercredi 28 novembre 2012

Bières et Jambon : L'angoisse houblonnée


(Une semaine après l'augmentation du prix de la bière...)

Jambon boit du café. Il l'achète à la brûlerie tout près de chez lui. Il aime bien y aller parce que les baristes de la place sont bien jolies. Son café favori est le Bleu nuit

Il lisait un truc l'autre jour à propos du cerveau et ses automatismes, comme quoi la part de l'inconscient dans nos décisions était de plus en plus grande, plus on en savait sur notre tête et ses trésors.

Il se doutait bien que dans un recoin de sa tête il y avait une Emmanuelle qui se...heu...bon... qui lui suggérait d'acheter ce café, mettons.



Donc, Jambon boit du café. Il boit du café parce qu'il n'est pas midi et qu'il y a toujours bien des limites même quand on est en congé...

Hier, il a acheté une bière (500ml). La Houblon frais de la microbrasserie La Chouape (Lac-St-Jean). Il a déboursé sept dollars pour cette bouteille. Sept grosses piasses - et quelques sous, j'oubliais, soit presque l'équivalent de la hausse.



À ce prix-là, il aurait pu s'acheter un six-pack de bibines, se griser à peine et rien goûter. 

Il a préféré la première option, comme de plus en plus de Québécois(es).

***

Je relis cette chronique et je ne peux que sourire un brin devant cette panique. Il fallait que le jour du budget les microbrasseries québécoises soient en congrès. Il fallait que le budget les concerne. Pire, il fallait qu'elles ne soient au courant de rien.

La totale. Et je ne me moque pas.

Le gouvernement a commis deux erreurs dans cette histoire : une communication défaillante avec tous les joueurs de l'industrie et la demande de cette photo de tout ce qu'il y a comme alcool au Québec en moins de douze heures - absolument loufoque.

La fameuse photo...Bon, elles sont déjà toutes bues...Damn...


Il est clair que ce gouvernement veut profiter de la manne des Fêtes pour refaire le plein - c'est pathétique d'en être rendu là, mais on peut comprendre - il n'y a plus d'audace à Québec depuis combien d'années déjà ?

Cependant, y a-t-il lieu pour les microbrasseries de s'inquiéter ?

Pas tant que ça, même si elles ne peuvent se permettre de perdre 82 million$ minimum comme Monsieur Molson et ses Canadiens errants un peu partout sur le globe.



Non, je ne suis pas inquiet. Comme je voulais tant bien que mal l'illustrer plus haut, la demande augmente pour les microbrasseries québécoises et ce n'est pas quelques sous de plus la bouteille qui vont la ralentir.

C'est d'ailleurs cette demande qu'elles doivent bien gérer : par une production et une distribution soutenues - ce qui n'est pas toujours le cas.

Encore une fois, on peut comprendre. Le laps de temps entre le succès d'une microbrasserie et la nécessité d'investissements pour améliorer la production et assurer la distribution est souvent restreint.

Bref, pour elles, se retourner sur un dix sous, c'est un peu la routine...

***

Pour finir, une suggestion : une bière vraiment amère, avec un fort degré en alcool, baptisée: L'angoisse houblonnée.

À boire en faisant son rapport d'impôt...

Peut-être que Brasseurs Illimités y pense déjà...











jeudi 22 novembre 2012

Je veux refaire le monde avec Gael Garcia Bernal


Au cours des dernières semaines, Monsieur Jambon et moi avons parlé de l’accaparement des terres agricoles et de la spéculation financière.

Pour un petit rafraîchissement, courez jusqu’ici.

L’accaparement des terres, c’est quoi?

Voici une petite vidéo satyrique qui nous explique tout.




L’accaparement des terres agricoles par les gros joueurs du monde de la finance dans les pays en développement, c’est dégueulasse.

L’accaparement des terres, c’est profiter d’une population peu éduquée en leur volant le peu qu’ils possèdent.

C’est aussi obliger des milliers de familles à quitter leurs champs pour aller s’appauvrir en ville.




Chaque seconde, la grosseur d’un terrain de soccer de terre fertile est léguée pour des pinottes à des investisseurs étrangers.

60 % des terres vendues servent à la production d’agrocarburants. Au lieu de nourrir notre monde, comme le dit Monsieur Jambon, on nourrit nos chars.

La Banque mondiale finance ces transactions et encourage les requins à s’enrichir sur le dos des peuples affamés.



Il est temps que cela cesse.

La campagne CULTIVONS LA TERRE. LA VIE. LE MONDE d’Oxfam s’intéresse à ce sujet en posant des actions concrètes pour que les règles changent.

Visiter leur site web pour en savoir plus. C’est une vraie mine d’or.

Une pétition est d’ailleurs en ligne afin d’obliger la Banque mondiale à suspendre les transactions financières le temps de trouver un moyen juste et équitable pour tous.




Je me relis et je trouve que j’ai l’air empressé et fâché. Comme ce n’est pas dans mes habitudes, je vous laisse avec Gael Garcia Bernal, question de détendre l’atmosphère et de vous imaginer régler tous les problèmes de la terre à ses côtés. (Désolée les gars, je n’ai pas trouvé d’équivalent féminin.)





Bon jeudi!

Monsieur Jambon viendra vous jaser ça demain! :)

Merci d'être si nombreux à venir nous visiter!



jeudi 15 novembre 2012

Qui aimait trop la couleur rouge ou jaune



Cette semaine, Marie-Claude Lortie, chroniqueuse au journal La Presse, nous parlait de gaspillage alimentaire. Elle citait, entre autres, le directeur général de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), José Graziano da Silva qui s’est exprimé dernièrement à Turin :

« Si nous étions capables de réduire de moitié les pertes et le gaspillage, nous aurions assez d'aliments pour nourrir 1 milliard de personnes de plus, sans avoir à augmenter la production et sans exercer plus de pression sur les ressources. »

Chaque fois qu’on jette le petit restant de spag à la poubelle au lieu de le congeler, qu’on laisse moisir la mangue achetée en spécial parce qu’on est trop lâche pour l’apprêter ou qu’on va au resto au lieu de cuisiner ce qui reste pour se faire un lunch, on gaspille.

Il y a deux semaines, j’ai jeté quatre jaunes d’œufs. 




J’en parle et je tremble presque. Je me sentais tellement conne de poser ce geste, surtout que j’achète des œufs de poules artistes-universitaires-bio-en-liberté-en-faveur-de-la-gratuité-scolaire. (D’ailleurs, si vous ne savez pas qu’il existe quatre types de poules pondeuses, allez lire cet article très rigolo de Monsieur Jambon.)

Pauvres petites poules, je m’excuse, mais ma recette ne demandait pas de jaunes d’œufs et je ne savais pas trop quoi faire avec les restes…

Qu’à cela ne tienne! Niaiser sur Pinterest m’a fait découvrir un lien fabuleux qui nous donne des trucs pour ne pas gaspiller les jaunes d’œufs!




ON PEUT CONGELER LES JAUNES D’OEUFS!

Mettez-les dans le bac à glace (avec une pincée de sel pour une future utilisation salée ou une pincée de sucre pour les pâtisseries), laissez-les figer et transférez-les dans un petit sac à congélation! Pour les utiliser, il suffit de les laisser dégeler au frigo.

IL RESTE UN JAUNE D’ŒUF?


IL RESTE DEUX JAUNES D’ŒUFS?

On mange du pudding au chocolat comme celui en petite poudre, mais « maison »! 

IL RESTE TROIS JAUNES D’ŒUFS?

On cuisine de la crème anglaise qu’on dépose ensuite sur une crêpe aux fruits! 

ET LES BLANCS?

Alors là, Pinterest ne m’a pas dit quoi faire avec les blancs d’œufs. Faut pas trop lui en demander non plus! Mais il m’a appris comment faire des personnages de crèche avec des bâtons de pops, c’est pas rien…

Le pire, c'est qu'on l'a fait...


On s’égare…  Pour les blancs, c’est simple, on retourne voir Ricardooooo qui nous explique, dans une vidéo endiablée, comment faire une meringue. 


Allez! Clique comme tu n'as jamais cliqué!


Mais, la solution ULTIME pour ne pas gaspiller de jaunes d’œufs, c’est bien sûr, de ne pas en manger ou de limiter notre consommation.

Pour remplacer un œuf dans une recette de gâteau, de muffin ou de biscuit, c’est ultra simple.

½  banane écrasée OU ¼ de tasse de compote de pomme OU ¼ de tasse de yogourt (tranche de vie : moi, j’aime bien le yoso)

Je vous donne ma recette de biscuits mous à la Subway. Je les faisais avec des œufs avant, mais depuis que j’ai découvert la p’tite banane écrasée, les poules sont au chômage.




C’est la recette parfaite pour les envies pressantes de sucre. Ça prend cinq minutes à mélanger, cinq minutes à cuire. Et on peut varier à l’infini les combinaisons de noix, de sucre, de pépites de chocolat, etc.

Puis, ce n’est pas pour me vanter, mais selon les amis de mon fils, c’est moi la maman qui fait les meilleurs biscuits! N’allez pas leur dire que c’est une recette végétalienne par exemple! Déjà qu’ils regardent d’un œil suspicieux mes crudités, car ils ont peur qu’elles soient végétariennes…

Biscuits mous à la Subway de Dre Tofu

Ingrédients

1 tasse de cassonade
½ banane écrasée
½ tasse de margarine

1 tasse de pépites de chocolat (noix, caroube, etc.)
½ c. à thé de bicarbonate de soude
2 c. à soupe de lait de soya (ou de lait de vache)

1 ¾ tasse de farine (celle que vous voulez)

Directives

Tout se passe dans le même bol.

Le four à 350°F.

On mélange les trois premiers ingrédients.
On ajoute les trois autres.
On incorpore la farine.

On place en petites boules sur une plaque recouverte de papier parchemin.

Cuire 5 minutes, pas plus.

Manger! C’est mouuuuuuuuu!



On se revoit la semaine prochaine! Soyez sages!






mercredi 14 novembre 2012

Chez les Anciens Canadiens


Plus tôt cette année, je relisais avec une certaine délectation Les Anciens Canadiens, de Philippe Aubert de Gaspé. Outre mes retrouvailles avec les inoubliables héros de ce roman - Jules, le Canadien, sa soeur Blanche et Arché, l'Écossais - ce furent aussi les descriptions de l'auteur des repas canadiens de l'époque - on se retrouve dans les années précédant la Conquête - qui attirèrent mon attention. 

Halte-là, les Anciens Canadiens sont là...


Pourquoi ? Peut-être parce que je suis un tourmenté qui ne pense qu'à boire ou à manger, ou peut-être parce que je suis un insatiable, qui pense déjà en mâchant ce qu'il dévorera plus tard.

Peut-être. Mais parions qu'il y a un coin de ma tête - fortement occupé, d'ailleurs - qui se consacre à ce blogue et qui cherche constamment à partager avec vous des informations glanées ci et là. 

Ceci dit, si vous n'avez pas lu ce livre, ne vous gênez pas. Par contre, pour la suite, je vous invite à un petit survol virtuel du monde alimentaire de la Nouvelle-France, que vous pouvez parcourir ici dans son entité.

De l'abondance et des abus

Pour tout colon, c'est d'abord l'abondance du gibier et les nouveautés - le maïs, la pomme de terre (dite impropre à la consommation humaine, au 17e siècle), la citrouille, par exemple - qui changent la donne par rapport au monde connu du continent européen. 
Si, peu à peu, ces aliments sont intégrés aux repas des nouveaux arrivants - Ô beautés des métissages ! - l'histoire de ce plat national qu'est la tourtière nous démontre que la ligne est mince entre l'abondance et l'abus.



Il était une fois un pigeon voyageur, qu'on avait baptisé Tourte. Tourte aimait bien vivre en groupe - il avait des tas et des tas de copains. Maman Tourte ne pondait qu'un oeuf par printemps qu'elle couvait à temps partiel avec Papa Tourte. 

La société Tourte était vraiment homogène - elle s'envolait comme un seul individu, asssombrissait le ciel et bombardait de cacas d'oiseaux les colons outrés des parages. Mais ceux-ci avaient des fusils. Et puisqu'ils savaient l'animal délicieux à farcir une tarte, ils tirèrent un peu partout dans les airs et tombèrent les tourtes.

Ainsi Tourte s'éteignit. Tout comme toute morale à cette histoire.

Mon once le matin

Quoi de mieux que des bouchées de pain trempées dans une tasse d'eau-de-vie pour bien commencer la journée ? Je vous le demande. Jim Morrison savait ce qu'il disait quand il a écrit cette ligne fameuse « Woke up in the morning and get myself a beer » (Roadhouse Blues).
C'était pourtant le rituel de nos ancêtres. Ça fortifiait le corps, qu'ils disaient. 

Par la suite, c'était la ripaille.
Très modeste au départ - miche de pain avec potage aux légumes - ou tout simplement soupe à l'oignon (très prisée), les plats de résistance évoquent l'abondance citée plus haut : oie rôtie aux pommes, pots-au-feu, volaille rôtie et bardée, anguille fumée ou poulamon frit - voilà pour le menu de la majorité.
Diantre ! Un pot-au-feu végétarien ! - voilà pour le menu de la minorité ! ;)
 ***
Ce petit texte n'étant qu'une mise-en-bouche, je vous invite à visiter le musée virtuelle de la Nouvelle-France, en cliquant sur le «ici» faisant des beaux yeux un peu plus haut.
Bon, ça ne déconne pas autant là-bas, mais c'est bien fait et bien documenté.







jeudi 8 novembre 2012

Entre fourchette et baguettes


Le 26 avril dernier, j’écrivais que j’allais vous parler, dans les jours suivants, du magnifique livre de Michel Jodoin, Entre fourchette et baguettes, qui a gagné le prix du meilleur livre de cuisine chinoise au monde. Sept mois plus tard, c’est le moment. Vaut mieux tard que jamais…

L’auteur



Michel Jodoin, comment dire? D’accord, je me lance dans un petit curriculum vitae rapide. Diplômé en nutrition et en acupuncture, formé en yoga, membre de l’Ordre des Acupuncteurs du Québec, président du jury d’examinateur pour les examens d’acupuncture de la Corporation Professionnelle des Médecins du Québec, plus de 27 ans d’expérience, a étudié à New York, Shanghai, Taïwan, professeur au Collège de Rosemont, stages au Colorado, à Beijing…

Dans le fond, il est un peu comme le Gregory Charles de la nutrition.


Le livre




Plus qu’un simple livre de recettes, c’est une bible d’informations de 679 pages sur la nutrition appuyées par neuf pages de sources scientifiques. 

La philosophie derrière Entre fourchette et baguettes est assez simple. Michel Jodoin propose une nouvelle approche alimentaire qui permet de vivre longtemps sans médicaments en s’inspirant des traditions culinaires du bassin méditerranéen (je suis incapable d’écrire ce mot, jamais!) et de l’Asie.

Pourquoi ces deux régions géographiques? Parce ce que c’est là qu’on retrouve le plus de gens en santé, assez simple non?




Les pays fourchettes (le bassin méditerranéen) et les pays baguettes (l’Asie) sont de réels champions en matière de santé : ils bougent leurs fesses, mangent très varié, consomment beaucoup de fruits et légumes, favorisent les protéines végétales plutôt que les protéines animales, font peu de place aux produits raffinés et transformés et finalement, prennent du temps pour se détendre et penser à eux.

Bref, ce que seulement 12 % de gens font ici même, dans notre belle province.

Le livre se divise en deux grosses parties.

La première présente une analyse très intéressante de nos habitudes alimentaires ainsi que des régimes japonais (j’avais déjà parlé du Hara Hachi Bu ici), chinois, vietnamien, thaïlandais, indien, crétois et grec. Je vous mets au défi, après la lecture de cette partie, de ne pas vous lancer sur le site d’Expedia afin de magasiner les prix pour un départ vers l’Asie. Un jour, un jour.




La deuxième partie est constituée des recettes inspirées des régimes mentionnés plus haut. Il y a quelques recettes qui contiennent de la viande, évidemment, puisqu’elle est consommée modérément dans plusieurs des pays analysés, mais il s’agit plutôt de poisson, de fruits de mer et de dinde. Cependant, la grande majorité des recettes n’en contiennent pas. Ah tiens, je viens de voir une recette au confit de canard, avis aux amateurs!


Petite parenthèse

Pour terminer, est-ce que je peux encore vous parler de mon fils?

Le 18 octobre dernier, mon chum et moi avons fêté nos douze ans de vie commune (ça fait vieux comme ça, mais je n’ai même pas encore 30 ans!)

Mon fils de 11 ans, pour nous signifier à quel point il était heureux de faire partie de notre bonheur, nous a offert un souper d’amoureux où il a tout planifié et tout cuisiné. Il a choisi deux recettes du livre Entre fourchette et baguettes, fait une liste d’épicerie et cuisiné le tout, service compris!



En entrée : Salade de couscous confetti d'Entre fourchette et baguettes

Plat principal : Grilled cheese au fromage de chèvre de Portneuf, tomates et basilic frais (son invention, sa fixation)

Dessert : Brownies aux pacanes d'Entre fourchette et baguettes

Résultat? Meilleur repas de ma vie!



Entre fourchette et baguettes


L’acheter : 
ou

Les plus : Un livre complet, des recettes de partout, des découvertes, des voyages! 

Les moins : Je n’aime pas trop la partie où il propose des menus selon notre profil vent, feu, humidité. Le yin et le yang, ça ne me parle pas vraiment…



Offrez-vous le en cadeau à Noël!



mercredi 7 novembre 2012

Nourrir nos chars avant notre monde


Dans la vie de tous les jours, on peut porter à gauche et se questionner sur le rôle de l'état - l'un n'empêche pas l'autre - on peut aussi accorder de la valeur à certaines critiques de la  droite sans pour autant se demander ce qui ne va pas dans notre tite tête.

On peut même s'inspirer d'un texte d'une chroniqueuse libertarienne notoire et écrire un article sur un blogue - il existe des lieux communs où s'accorder, sans nécessairement s'embrasser.

La semaine passée, je suis tombé sur une chronique de Nathalie Elgrably intitulée Sacrifier des vies pour gagner des votes, publiée dans le Journal de Québec/Montréal - pour la lire, il faut être membre VIP du Journal, ce que je ne suis pas et ne compte pas être. Pour la relire, j'ai dû me rendre sur la page facebook des joyeux conservateurs du Québec, alors, vous voyez, je suis prêt à tout pour vous donner de l'information !

« T'es pas capable d'arriver, mon vieux, à 42 000 piasses par année ? C'mon gros, je t'offre une bière ! »


Ceci dit, le sujet portait - entre autres - sur la hausse constante des prix des denrées alimentaires depuis sept ans et de l'une de ses possibles causes : les subventions à l'industrie de l'éthanol.

Assez stable entre 1990 et 2005, les prix explosent par la suite : 84% de plus en général, 152% de plus pour les céréales puis 102% pour le sucre - c'est pas juste madame qui le dit, c'est d'abord l'Organisation des Nations Unies.

2005...Quoi de neuf en 2005 ?

Selon Madame Elgrably, c'est cette année-là qu'entre en vigueur un règlement américain qui oblige l'ajout de l'éthanol dans l'essence et qui augmente les subventions à la production de maïs destinée aux producteurs de biocarburants. 





Concurrence oblige, d'autres pays font de même et aujourd'hui 40% des champs de maïs américains se retrouvent dans les réservoirs de nos voitures.

Nourrir nos chars avant nos ventres ! Fallait y penser !

***

Tout un facteur qui peut expliquer en partie cette hausse vertigineuse, cela va de soi. En plus des sécheresses, il ne faudrait pas oublier la spéculation financière des aliments de base, un petit jeu pour les requins que nous explique Docteure Tofu, juste ici.

Bref, cela ne va pas sans nous rappeler que l'agriculture et l'alimentation sont devenues, ces dernières années, des domaines stratégiques que veulent s'approprier les grosses industries et les bonzes de la finance - et si les gouvernements peuvent bien les aider, à leurs portes ils iront toujours cogner.

Faudrait pas oublier que le gouvernement, c'est un peu pas mal à nous cette tite bête-là...




jeudi 1 novembre 2012

La pub, c'est hmmmmmmmmmmm.


Je n’ai pas beaucoup écouté la télévision ces dernières semaines, car j’ai trop de rattrapage série à faire. Disons que j’ai une relation amour-haine avec les séries télévisées. Je déteste être prise au piège chaque soir, mais bon Dieu que je voulais savoir où elle était la petite Sophia dans The Walking Dead!!! Et le plus gros s’en vient avec Shane… Ben oui, je suis allée voir sur Internet… Je n’aurais tellement pas dû!




Si vous n’écoutez pas The Walking Dead, ce n’est pas bien grave, car aujourd’hui, je vous parle plutôt de publicité. Les quelques fois où j’ai ouvert ma télévision cathodique plus profonde que large, j’y ai repéré quelques perles.


Le porc du Québec


Depuis quelque temps, on nous mitraille avec ce slogan : le porc du Québec a changé! Ah oui?

Il ressemble maintenant à ça?


Où ça?


Il est peut-être même un peu fâché...


Ou plus tendre que jamais!




Ben non, on nous dit qu’il est 30 % plus maigre qu’il y a 25 ans et qu’il a 32 coupes pour s’exprimer. C’est pas rien.

Je ne mange pas de viande, mais il y a un petit livre de recettes né de cette campagne qui me semble bien : Le cochon du museau à la queue. Ce dernier regroupe des recettes de cochons grappillées à Jean Soulard, Martin Picard, Jean-Luc Boulay et plusieurs autres. Même Ricardooooooo y a mis sa patte! On propose autant de la langue poêlée au bleu et aux figues que des baklavas à la queue… pas de pertes!

Une végé qui vante un livre de viande? 

Ce qui m’écœure le plus autour de la consommation de viande, c’est le gaspillage. Dans le temps de nos grands-parents, on tuait le cochon et on le mangeait au complet. On avait investi beaucoup de ressources pour l’engraisser et on en était conscient. Jeter un steak à la poubelle, ça me fait capoter.

Ici, vous faites les associations qui vous plaisent avec les mots gaspillage, poubelle, viande, etc.


L’image des hommes et le fast food

Si j’étais un homme, je mangerais beaucoup. J’ingurgiterais des tonnes de calories pour avoir l’air viril  afin de… m’asseoir devant un ordi toute la journée au bureau.




Du côté des femmes, on nous harcèle avec le fait qu’il faut manger moins et devenir maigrichonne. De votre côté, les gars, vous devez, pour porter dignement l’image du vrai mâle chasseur, vous empiffrer comme des porcs.

C’est l’image que McDo vous propose avec sa nouvelle pub Bagel-matin suprême. Quand je pense à mon chum qui ne mange que des céréales le matin, son petit bol de graines, je sors vraiment avec une lopette!

Désolée, je n'ai pas trouvé la vidéo.


Même chose du côté de PFK avec sa pub où les gars pleurent en mangeant un sandwich épicé. Les gars, ça ne pleure pas, ça mange fort et c’est seulement par l’estomac qu’on les rejoint. En plus, en chialant comme ça, vous vous attirez plein de petites cruchonnes habillées en Stitches. Je vous comprends de ne pas vouloir pleurer et de vouloir garder le motton bien camouflé à l’intérieur. Je ferais pareil dans ces conditions.

Ici, la version anglaise, mais c'est la même chose en français.




Le clou de la semaine

On en a entendu parler partout de ce nouveau virage que prend la chaîne de restaurant Commensal en devenant flexitarienne. Sérieusement, je ne comprends pas toute cette frustration envers ce restaurant. Est-ce que je me sens trahie en tant que végétarienne parce qu’ils vont maintenant intégrer des crevettes, du poulet et du crabe? Non.




C’est un restaurant, ils veulent faire de l’argent. Point. Le Commensal, ce n’était même plus bon. Tout goûtait la même chose et ça coûtait une fortune pour des produits de faible qualité. La dernière fois que je suis allée à leur franchise située sur la rue Ste-Catherine, j’ai eu de la difficulté à trouver des assiettes et des verres propres. Tout était mal entretenu. Alors, rajouter de la viande là-dedans, bof. Ça reste un buffet.

On est en 2012. Il y a plein de restos qui offrent de la nourriture flexitarienne comme ils disent. Et elle est souvent bien meilleure qu’au Commensal.

Mais la pub, LA PUB. C’est un réel petit bijou. WOW!

Argument par excellence : Les végétariens vont enfin pouvoir inviter des omnivores à manger avec eux. Hahahaha! C’est le running gag ici. Mon chum, mon fils et moi, on va enfin pouvoir commencer à voir du monde. Merci Commensal, on s’ennuyait pas mal dans notre secte de mangeux de graines.

Argument du siècle : Le flexitarisme, c’est hmmmmm. Hahahahaha! Rien d’autre à ajouter! Sauf peut-être cette magnifique vidéo!




Allez, je vous laisse sur ces hmmmmmmmm envoûtants. Ce soir, je dois regarder ce qui va arriver avec Shane (hmmmmmmm) dans The Walking Dead. Après, je vais pouvoir recommencer à vivre.